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Musubi

Une saison s'achève et on a déjà hâte qu'elle reprenne... Année riche en émotions, sur les tatamis de Vincennes, autour de Christian Tissier. A chaque étape de la progression, l'art de nous donner une direction...

Cours de ken ce mois de juin à Vincennes, sous l'oeil vigilant de Christian Tissier.
Cours de ken ce mois de juin à Vincennes, sous l'oeil vigilant de Christian Tissier.

Il y a le cours de ken du mercredi matin. Pouvoir y assister est une chance. Comme un moment volé, c'est toujours un espace privilégié.

 

Dans le ken, il y a la coupe, mais aussi le placement, la distance. Ce qu'on apprend en ce moment, c'est à réduire celle-ci et s'ouvre alors  un nouveau champ de possibilités...

 

L'essentiel ici, c'est de construire pour sa pratique l'enchaînement d'actions le plus minimaliste et le plus nécessaire : pas de geste superflu, construire du relâchement, avec cette évidence que la technique, ainsi épurée, va nourrir à elle seule un vaste travail de sensations.

 

"C'est dur, d'allier la forme et le fond...", concède le maître.

Effectivement, l'effort est marqué et on transpire.

 

 

Une étude qui se construit pas à pas, ponctuée de suburis salvateurs ; l'élaboration du bon geste, du bon tempo, renvoient toujours à un travail de souffle.

C'est vif et c'est vivant. Pas un instant pourtant l'on ne soupçonne, malgré qu'il nous l'ait dit et redit... à quel point cette exigence de précision  va modifier le travail, même à mains nues.

 

Ce lien court, étroit, qui unit deux partenaires dans le travail du ken, unit l'effet à la cause et réveille le travail dynamique. A mains nues, le travail se fait plus dense, sans qu'il soit nécessaire de le forcer, dans la seule perspective d'unir d'un peu plus près celui qui reçoit l'action à celui qui la génère.

 

Musubi ! Le lien indéfectible qui unit l'action à sa source et la conduit jusqu'à son dénouement. Une approche qui impose de s'épurer soi-même, que l'on soit Tori ou Uke, pour bâtir une pratique de plus en plus consciente.

 

Un effort permanent, heureusement construit dans la durée ; en soi un vaste chantier de progression...

De quoi nourrir pour longtemps tout son travail technique.

 

 

 

 

 

* Les cours de ken au Cercle Tissier ont lieu les mercredi matin, de 11h à 12h.

 

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