Retour à Puget-sur-Argens, dans le Var, où Micheline Vaillant-Tissier propose son stage estival, avec la complicité de Christian Tissier, pour la deuxième année consécutive.
C’est un travail rythmé que nous propose cette année Micheline Vaillant-Tissier dans son dojo de Puget-sur-Argens (1). C’est là, dans la chaleur du Sud, que ce sont donnés rendez-vous pour son stage, à l’aube du chassé-croisé des vacances, des aïkidokas français, allemands, belges, néerlandais, italiens notamment, pour deux semaines de pratique au pays des cigales.
La salle est grande et pourtant bondée. Notre hôte nous attend, comme si cela était une évidence. Micheline Vaillant-Tissier, 7e Dan Shihan de l’Aïkikaï de Tokyo, a repris le chemin des tapis, pourtant convalescente, fédérant autour d’elle nombre de pratiquants pour cette pratique tonique et chaleureuse qu’on lui connaît et qui est sa marque de fabrique.
Renfiler les keikogis paraît soudain naturel dès qu’elle est là, devant nous, esquissant les gestes de toujours : balancement des épaules, pivot des genoux, des hanches…
Pas une pensée pour les longs mois écoulés.
Les gradés sont nombreux ; ils vont trouver là matière à travailler. Attachée aux principes par lesquels chacun va pouvoir renouer, à son niveau, avec l’art du mouvement, cette fluidité oubliée presque et qui renaît dès qu’elle la montre, elle offre à tous l’art de travailler à sa mesure. Micheline passe dans les rangs, partout présente, au point qu’on ne la voit pas arriver. Elle guide et rectifie, recentre et encourage. Lorsqu’elle est là tout semble facile.
« Plus la saisie est forte, plus vous pouvez donner d’impulsion au mouvement. »
Sur une même technique, elle construit tous les stades de progression. On est pris par l’atmosphère studieuse, qui si bien décrasse les corps enraidis, tandis que l’esprit, lui, se tend pour l’action.
Dans le même temps, Christian, qui assure le cours du jeudi soir, nous parle d’action justement, et d’anticipation sur le partenaire. Son Ikkyo vif et clair galvanise nos sensations.
Sur Irimi nage, la tête est collée au partenaire. C’est incisif et puissant ; mais la fluidité qui s’en dégage est surprenante.
« Alors, on en était restés où ? » s’amuse-t-il, comme il sait qu’il s’adresse à un public de fidèles… Ici, pas de place au doute. Cela fait trop longtemps qu’on attend.
(1) Le stage de Micheline Vaillant-Tissier se poursuit jusqu’au vendredi 06 août 2021. Christian Tissier animera le cours du jeudi soir, de 18h30 à 20h30. Renseignements : www.michelinetissier.com
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